58 %. C’est le pourcentage de Britanniques qui affichent encore leur soutien à la monarchie, d’après les derniers chiffres YouGov de 2023. Un score en net repli, surtout si on le compare à l’attachement presque inconditionnel du passé. Tandis que le Royaume-Uni s’interroge sur sa couronne, l’Arabie Saoudite investit des milliards dans le sport et la tech pour écrire un nouveau chapitre de sa puissance. Et sur un tout autre terrain, les neurosciences viennent brouiller les cartes, révélant chez certaines espèces animales des formes d’intelligence qui invitent à revoir la hiérarchie entre l’humain et le reste du vivant. Pouvoir, innovation, cognition : trois fronts, une même question en filigrane, qui détient la légitimité ?
Ce que pensent réellement les Britanniques de la monarchie en 2023
Le débat autour de la famille royale ne se limite plus aux symboles et au faste : désormais, la question de la compétence intellectuelle s’invite à la table. Une étude menée par l’Oxford Royal Academy vient de placer Meghan Markle en tête des membres considérés comme les plus brillants sur le plan académique. Son double diplôme en arts du spectacle et relations internationales à la Northwestern University fait la différence, la propulsant devant Kate Middleton, qui a pourtant fait ses armes à St. Andrews, et le prince William, troisième du classement.
Pour établir ce palmarès, les chercheurs s’appuient sur les données du QS World University Rankings et sur les résultats obtenus dans le secondaire. Ce regard précis sur les parcours universitaires fait ressortir des contrastes frappants : Prince Harry, par exemple, ne figure même pas dans les dix premiers, victime de son choix de s’orienter vers l’armée après Eton et un passage à Sandhurst, sans obtenir de diplôme universitaire. À l’autre extrémité, des figures plus discrètes comme Flora Vesterberg, doctorante en art au Courtauld Institute of Art, viennent bousculer la hiérarchie habituelle, tandis que l’exemple d’Elizabeth II, éduquée à la maison sous la houlette d’un précepteur d’Eton et de Winston Churchill, témoigne d’un autre temps.
Relayé dans la presse britannique, ce classement ravive les discussions, notamment chez les jeunes générations qui regardent la monarchie avec un œil plus critique. Là où, autrefois, la beauté ou la lignée suffisaient à attirer la lumière, Lady Amelia Windsor, sacrée plus belle femme de la famille royale par Tatler Magazine, en est le parfait exemple, la réussite académique s’impose désormais comme nouveau mètre-étalon de légitimité et de modernité.
Pour mieux saisir les parcours évoqués dans l’étude, voici les principaux membres cités et leur trajectoire :
- Meghan Markle : première du classement grâce à son cursus universitaire complet
- Kate Middleton : parcours remarqué à St. Andrews, solide sur tous les plans
- Prince William : un engagement académique reconnu, de bons résultats aux A-levels
- Flora Vesterberg : doctorante en art, figure montante
- Prince Harry : non classé, a choisi la voie militaire plutôt que l’université
Ambitions et stratégies : l’Arabie Saoudite à la conquête de l’international
Changement de décor. L’Arabie Saoudite accélère sa transformation pour s’imposer comme acteur incontournable sur la scène mondiale. Son pari ? Miser à fond sur l’industrie technologique et diversifier son économie. Vision 2030 n’est pas un slogan, mais une feuille de route ambitieuse : réduire la dépendance au pétrole et bâtir un écosystème où innovation, véhicules électriques et conquête spatiale deviennent les nouveaux leviers d’influence.
Le royaume injecte des sommes colossales dans la recherche appliquée et l’implantation de centres d’innovation. Les alliances avec les géants mondiaux témoignent d’une volonté claire de s’asseoir à la table des puissances technologiques. Résultat : de nouveaux pôles industriels émergent, la mobilité bas carbone se développe, et l’économie s’ouvre à des marchés bien au-delà du pétrole.
Mais la stratégie va plus loin. L’espace n’est plus un rêve lointain : le programme spatial national saoudien dispose désormais de moyens considérables pour se lancer dans la course aux satellites et maîtriser les technologies orbitales. Une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée se forme, incarnant ce basculement vers une économie fondée sur la connaissance et non plus sur le seul baril.
Quelques axes majeurs illustrent ce tournant :
- Création de hubs technologiques dans les métropoles du pays
- Formation de jeunes ingénieurs selon les standards internationaux
- Renforcement de l’attractivité pour les capitaux étrangers
Entre guerre de l’innovation et percée des énergies renouvelables, l’Arabie Saoudite façonne un nouveau visage : conquérant, ouvert, prêt à s’imposer sur tous les terrains où se joue désormais l’avenir.
Intelligence animale : où en est la recherche et pourquoi cela change notre regard
Depuis plusieurs années, les protocoles expérimentaux se multiplient pour mieux comprendre la complexité cognitive de certaines espèces animales. L’éthologie a bousculé bien des certitudes : bonobos, corbeaux ou dauphins démontrent des capacités d’abstraction, des stratégies d’apprentissage social et une utilisation d’outils qu’on pensait réservées à l’humain. Les tests, inspirés de la psychologie comparée, révèlent des aptitudes à résoudre des problèmes toujours plus élaborés.
La notion de culture animale s’affirme : transmission de savoir-faire, adaptation collective à la nouveauté, mémoire à long terme. Ces découvertes obligent à revoir la frontière entre l’homme et l’animal, à réexaminer la singularité de notre intelligence. Les chercheurs remettent aussi en cause la validité des tests traditionnels, trop souvent biaisés par une vision centrée sur l’humain.
La fiction a parfois devancé la réalité, mais ces dernières années, les faits rattrapent l’imaginaire. Des observations sur le terrain complètent les résultats de laboratoire : éléphants capables de coopérer de façon complexe, pieuvres affichant des comportements singuliers. L’intelligence ne se résume pas à la parole ni à l’usage d’outils : elle inclut aussi des comportements subtils, difficilement détectables sans observation attentive.
Pour mieux cerner cette révolution scientifique, voici quelques axes de recherche majeurs :
- Mise au point de nouveaux protocoles d’apprentissage
- Étude de la mémoire épisodique chez certaines espèces d’oiseaux
- Exploration des formes de collaboration entre espèces différentes
Ces avancées nourrissent une réflexion profonde sur le statut de l’animal, dans la société comme dans la loi, la ligne de démarcation entre cognition humaine et animale se fait chaque année plus mince.
À travers l’avis des experts, comment évoluent nos perceptions sur le pouvoir, l’investissement et la cognition
Le classement de l’Oxford Royale Academy vient rebattre les cartes dans l’analyse de la famille royale britannique. À partir de critères universitaires objectifs, comme les QS World University Rankings ou les résultats d’examens, la question de la cognition s’invite désormais dans l’évaluation du pouvoir. Le cursus de Meghan Markle, double diplôme à la Northwestern University, la place en tête, là où Kate Middleton, formée au Marlborough College puis à St. Andrews, incarne la diversité des disciplines : mathématiques, histoire de l’art, sciences sociales.
Le parcours de Prince William, entre Eton et St. Andrews, montre la valeur accordée à la polyvalence, de la géographie à la biologie. A contrario, Prince Harry, qui a préféré la Sandhurst et la carrière militaire à l’université, reste en marge du classement, preuve que le diplôme pèse lourd dans la perception contemporaine de l’intelligence.
La grille de lecture change aussi grâce à des trajectoires atypiques : Elizabeth II, éduquée à domicile par des précepteurs et épaulée par Winston Churchill, incarne une autre façon de cultiver ses connaissances. Les spécialistes misent désormais sur une approche globale, où formation universitaire, réseau institutionnel et expérience à l’international dessinent de nouveaux critères pour juger l’autorité et la compétence au sommet de la monarchie.
Voici les axes majeurs qui ressortent de l’analyse des experts :
- Le parcours académique occupe une place centrale dans la perception sociale
- Les critères de leadership évoluent, davantage fondés sur la diversité des compétences
- Un modèle hybride émerge, mêlant héritage et méritocratie
Entre palmarès universitaires, stratégies économiques et percées en éthologie, notre regard sur le pouvoir, l’investissement et la cognition se redessine. Demain, la légitimité ne se résumera peut-être plus à un titre ou à un rang, mais à la trajectoire, à la capacité d’innover, voire à la façon de transmettre un savoir. Le jeu est ouvert, et les règles ne cessent d’évoluer.