Selon l’UNESCO, les garçons seraient plus exposés au décrochage scolaire. C’est le cas dans de nombreuses régions du monde, à l’exemple de l’Amérique latine ou encore des Caraïbes. Or, le travail des enfants ainsi que la pauvreté seraient des barrières pour l’éducation. On vous explique quels sont les signes précurseurs du décrochage scolaire.
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Les garçons moins nombreux à s’inscrire pour les études supérieures
Dans certaines régions du monde, le risque de décrochage scolaire pour les garçons est plus élevé qu’ailleurs. En moyenne, il est possible de compter 100 jeunes femmes inscrites dans un cursus d’études supérieures, pour seulement 88 hommes. Sur les 146 pays communiquant des données à des organismes comme l’UNESCO ou l’ONU, 73 d’entre eux comptent plus de filles que de garçons dans l’enseignement supérieur. Afin de lutter contre ce phénomène, l’UNESCO met en avant la nécessité d’aligner l’âge de fin de la scolarité à l’âge minimum d’accès à l’emploi. De cette manière, les enfants seront moins amenés à être déscolarisés.
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En 2020, 97 millions de garçons travaillaient
Selon une étude datant de 2020, 97 millions des 160 millions d’enfants travaillant étaient des garçons. La principale raison à cela est relative à l’absence de cadre juridique protecteur dans de nombreux pays. Sur les 146 pays ayant communiqué des informations, on en dénombre 55 ayant aligné la fin de l’enseignement obligatoire et l’âge minimal d’accession à l’emploi. Cependant, cette mesure ne permet pas toujours de conduire les enfants jusqu’aux études supérieures, certains jeunes travailleurs ayant encore un âge inférieur à 15 ans. Dans le but d’éviter au maximum la déscolarisation, y compris en France, certains signes précurseurs peuvent être identifiés et apparaissent généralement dès la fin de l’école primaire.
Les signes du décrochage scolaire
Il est courant que certains jeunes n’aient plus envie d’aller en cours, au point de décrocher scolairement parlant. Les raisons peuvent être diverses, à l’exemple de mauvais résultats ou de divergences avec certains camarades. Néanmoins, il est possible de détecter des signes pouvant s’apparenter à un début de décrochage scolaire et voici la forme qu’ils peuvent prendre :
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- Des difficultés dans des matières comme le français ou les maths.
- Une perte de motivation concernant les études.
- Un absentéisme plus régulier et inexpliqué.
- Des situations conflictuelles avec des camarades ou des membres de l’équipe éducative.
- Des symptômes laissant penser à une dépression.
Il se peut aussi qu’un adolescent laisse entendre qu’il souhaite abandonner l’école pour se mettre à travailler. Il est donc important de dialoguer avec son enfant, de manière à savoir pourquoi il est sur le point de décrocher. Des solutions seront ensuite trouvées et pourront, par exemple, prendre la forme de cours de soutien en visioconférence par le biais du site https://www.kartable.fr/cours-en-visio.
Comment aider son enfant face au décrochage scolaire ?
Face à la déscolarisation, la première chose à faire est de comprendre comment son enfant en est arrivé là. L’idée est de trouver des alternatives avec son adolescent, afin de l’impliquer. Il faut aussi savoir que certaines initiatives pourront être bénéfiques. Il peut s’agir de cours de soutien, qui seront dispensés par des professeurs proposant un plan de travail personnalisé et adapté aux besoins de l’élève. Autre option, s’impliquer davantage dans la scolarité de son enfant, en l’aidant à faire ses devoirs et à réviser, notamment si l’un des parents est à l’aise dans une matière.
Les causes du décrochage scolaire chez les garçons
Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi les garçons sont plus touchés que les filles par le décrochage scolaire. Il y a des différenciations genrées dès le plus jeune âge qui peuvent impacter leur parcours scolaire : stéréotypes de genre, pression sociale pour être ‘fort’ et ne pas montrer ses émotions, sous-estimation du travail scolaire considéré comme féminin… Cette construction sociale de la masculinité peut ainsi conduire à une faible estime de soi dans un environnement où ils ont l’impression de ne pas réussir ou d’être en décalage avec la norme.
Certains garçons peuvent avoir des difficultés comportementales (agitation, impulsivité…) qui perturbent leur attention et leur concentration en classe. Ils s’exposent alors à des conflits répétitifs avec leurs professeurs et risquent souvent l’exclusion définitive.
On observe aussi une corrélation entre certaines situations/vécus personnels difficiles chez les élèves tels que la séparation parentale ou encore la précarisation familiale et le décrochage scolaire. Les garçons ont tendance à se confier davantage sur ces problèmes lorsqu’ils vont mal socialement plutôt qu’à chercher de l’aide auprès d’un professionnel.
Le système éducatif doit donc prendre en compte cette réalité pour adapter ses méthodes pédagogiques aux spécificités des individus tout en gardant un objectif universel pour tous les étudiants, peu importe leur sexe. Des solutions existent telles que la mise en place d’un dispositif spécialisé favorisant un accompagnement empathique pour les élèves concernés, la promotion de l’égalité des genres dès le plus jeune âge et une sensibilisation renforcée au décrochage scolaire pour tous les acteurs éducatifs. Lutter efficacement contre le décrochage scolaire est un enjeu majeur pour notre société qui doit refuser toute forme d’injustice sociale dans l’accès aux savoirs et à la formation professionnelle.
Les solutions pour prévenir le décrochage scolaire chez les garçons
Pour prévenir le décrochage scolaire chez les garçons, il existe plusieurs solutions qui ont déjà fait leurs preuves. Il faut mettre en place une politique éducative proactive dès l’école maternelle pour favoriser la réussite des élèves. Il s’agit notamment de sensibiliser les parents aux bienfaits d’une bonne scolarité et de proposer un accompagnement personnalisé pour tous les enfants.
Il faut mettre en place une politique globale qui vise à prévenir le décrochage scolaire, notamment chez les garçons. Cette politique doit s’appuyer sur des méthodes pédagogiques adaptées aux différents profils d’apprentissage, un accompagnement psychologique et social renforcé ainsi que la promotion active de l’égalité entre filles et garçons. En agissant ensemble pour préserver le droit à l’éducation pour tous, nous pourrons bâtir une société plus juste et solidaire où chacun a sa place.